JE TE LIBERE DU POIDS DE MES PROPRES MERDES

Une cliente vient me consulter pour un problème de fatigue générale, une sorte de burnout postnatal.

Elle m’explique que ça vient du fait qu’elle ne peut pas trouver une nounou capable de garder son bébé de 5 mois, car celui-ci souffre des reflux gastriques et qu’elle hurle, (c’est une fille ) tout le temps.

Je lui pose des questions sur la grossesse et l’accouchement.

Elle me répond qu’elle ressentait cette grossesse comme un poids et elle en avait marre vers la fin. Et donc l’accouchement a était déclenché avant le terme, mais « pas beaucoup ».

Grâce à cette « avancée de la médecine », le bébé est donc sorti plutôt que prévu.

Très peu de temps après, le bébé a commencé avoir des problèmes.

Evidemment, les reflex habituels  de soigner aujourd’hui, c’est d’éliminer les symptômes et donc la solution dans ce cas, c’est de faire avaler les médicaments du type Gaviscon.

Je vous laisse le soin  regarder les ingrédients de ce médicament dans Vidal.  Parmi une quarantaine de composants, il y en a de très sympa de la famille des benzo machin truc, des perturbateurs endocriniens.

Mais revenons à nos moutons.

Cette mère se sent exténuée à cause de la présence permanente,  exigée de la part de sa fille et que son objectif de pouvoir reprendre le boulot rapidement a échoué.

Elle me demande une séance de détente, en me disant qu’elle a des difficultés à « débrancher ».

Bilan du hara : Jitsu : Foie, Kyo Gros Intestin

Bo Shin : Le corps manque de la structure avec une accumulation d’énergie au niveau du thorax, la région du bassin et des bras semblent vides. La colonne vertébrale ne soutient pas le corps.

Stratégie de la séance :

Redonner la structure à l’ensemble du corps pour retrouver la conscience de ses limites,  instaurer un rythme, libérer les articulations, ouvrir les 5 portes pour libérer la colère déguisée en tristesse.

(Certaines femmes sont spécialistes de ce déguisement car la colère, « c’est pas bien » et la tristesse est socialement plus admissible ! )

Travail complet sur les méridiens kyo et jitsu avec un toucher rythmé. Ici, il ne s’agit pas tant de lâcher prise, bien au contraire, c’est de rétablir un ordre (élément Métal).

Au cours de la séance je travaille aussi sur la colonne vertébrale et au niveau des hanches et des sacro-iliaques.

J’entends les grandes soupires, la respiration reprend.

 En même temps qu’elle commence à respirer plus régulièrement, je soutiens le foie (organe) avec la paume et je stimule les points d’acupuncture du thorax F13 et F14.

C’est une séance active avec beaucoup d’étirements et des rotations des articulations.

Même si au départ, la cliente exprimait d’avoir une séance de détente, dans son cas, la détente va être le résultat d’abord d’un mouvement actif, libérateur de l’excès du foie et non pas une détente qu’on cherche pour se régénérer, comme par exemple lors d’une séance où je travaille sur le méridien de la Vessie ou du Rein.

Très peu de personnes connaissent leur vrais besoins et encore moins de savoir de les décrire, c’est mon job d’interpréter ce que le corps exprime dans l’instant.

Une fois la structure rétablie et que le corps semble être plus présent et les parties du corps bien distinctes, je l’observe.

Je rentre ensuite dans l’énergie de sa fille et j’observe le lien entre la mère et la fille.

 

Je  demande à ma cliente de s’adresser à sa fille en lui disant qu’elle comprend sa souffrance, à savoir d’être « un poids » pour sa mère (ressenti pendant la grossesse et le désir d’être délivrée en avance ) et qu’elle la  libère de ce fardeau qui ne lui appartient pas.

Je formule et suggère à la mère plusieurs phrases de ce type à prononcer avec l’intention, selon le scénario qui se déroule devant moi.

Ici, il s’agit de déculpabiliser la mère de ses fardeaux qu’elle porte depuis des générations

Déculpabiliser la mère de sa décision de raccourcir la grossesse (demande de soulagement) mais en ne respectant pas le besoin du bébé de naître en temps voulu

De prendre sa place

De comprendre la loyauté de sa fille envers elle, en diminuant son poids pour ne pas être un poids de plus pour sa mère

De demander à la fille de prendre sa place (prendre du poids) en quoi le lien d’amour sera juste.

Ma cliente a fondu en larmes, une forte résonance  s’est établie dans la pièce.

Plus tard, elle m’expliquait qu’elle parle régulièrement à sa fille en lui disant qu’elle ne l’abandonne pas et qu’elle l’aime de tout son cœur.

Je la comprends, mais ça ne marche pas comme ça.

Ce qui se passe est la chose suivante : Le bébé dans le ventre perçoit parfaitement qu’il est un poids pour sa mère.

Quitter un nid douillet et naître dans un nouveau monde est déjà un challenge.

Mais sortir avant terme est une violence.

C’est comme si on te demandait de sauter d’un avion  en parachute alors que tu n’as  même pas enfilé ta combi et tout le matos nécessaire.

Pourquoi on m’impose de sortir ?

Parce que je suis un fardeau.

 Pour qu’une autre séparation brutale n’ait pas lieu, il faut que je devienne léger.

Ma survie dépend entièrement de l’amour de ma mère mais comme je suis un fardeau, il faut que je m’allège. Que je ne prends pas du poids, que je sois aussi léger qu’au début. Comme ça, je ne poserais pas de soucis à maman et je serais aimé. Et donc à chaque fois que j’absorbe la nourriture, je la rejette aussi tôt pour me diminuer.

De plus, maman me dit qu’elle ne m’abandonne pas et donc je continue cette stratégie car elle marche bien.

Un cercle vicieux entre la mère qui culpabilise et le bébé qui régurgite.

En tout cas, c’est que j’ai ressentie en me mettant dans l’énergie des deux protagonistes.

A la fin de la séance, la cliente se sentait très soulagée car elle a pu nommer et sortir des fortes émotions.

Pour ne pas la submerger trop d’informations d’un seul coup,  je lui ai proposé d’envoyer le résumé de notre séance et mes recommandations par mail.

Je lui laisse du temps pour remonter à la surface avant de lui proposer un accompagnement plus profond et toujours sur mesure.

Ce que je voulais mettre en évidence ici, c’est que « Aucun problème ne peut être résolu sans changer le niveau de conscience qui l’a engendré », comme disait notre ami  Albert Einstein.

Le burnout postnatal de ma cliente  n’était pas la cause, mais la conséquence des non-dits que je ne vais pas développer ici et surtout l’ignorance des lois des énergies.

Je pourrais m’arrêter à sa demande principale, à savoir sa recherche légitime de la détente et du temps pour soi mais ça sera à mon tour une diminution de ma propre personne et c’est la raison pour laquelle je travaille avec des gens câblés qui en ont marre de rester à la surface et qui sont prêt à s’investir pour surfer dans ce monde librement.

 

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