La respiration « GyoKihô »

Seiza

Cet exercice de respiration  nous entraîne à tourner notre attention sur la perception du corps et sur les mécanismes internes qui s’activent en nous.

Cet exercice a pour première utilité de recentrer l’attention sur soi, là où elle doit résider en premier lieu pour être bien.

 

Par exemple, il s’agit d’une excellente pratique pour toute personne sujette à la dispersion, au manque d’attention et à la dévalorisation de soi.

 

Le corps veut vivre. C’est la nature spontanée de la vie. Pratiqué avec assiduité, GyoKihô est l’exercice le plus simple pour vous aider à vous dépouiller des systèmes de défense qui compliquent et embrouillent votre vision intérieure, et limitent votre capacité à être bien.

 

Assis dans une position confortable pour vous, sur une chaise (sans vous adosser) ou à la japonaise sur les genoux, seiza.

 

Fermez les yeux, et faites comme si vous respiriez depuis le haut du crâne (la fontanelle) en aspirant l’air dans votre corps. Commencez par vous familiariser à la sensation du crâne, et laissez votre dos se relever à votre perception, au rythme de la respiration.

 

Partout où vous percevez un raidissement, une perte de sensation, ou bien une douleur, placez votre attention à cet endroit précis et observez sans juger. Laissez faire !

Lorsque vous arrivez au seuil de percevoir que ces raideurs sont une partie de vous, plutôt que lutter contre, acceptez ce fait. Vous découvrirez rapidement que votre corps est déjà prêt à s’ajuster et à se détendre.

Inspiration : déplacez l’attention en suivant la colonne vertébrale, depuis le sommet de la tête vers le coccyx.

Expiration : relâcher le dos et laisser l’attention remonter du bas du dos vers le sommet de la tête.

 

A force de pratique, vous pourrez accéder à la possibilité de percevoir comme un « espace » à l’intérieur de vous. Exercez-vous et laissez vous pénétrer par la sensation que procure la présence de cet espace en vous.

Peut-être, vous pourrez y reconnaître l’élément subtil qui vous rattache à la vie. En sa présence, le souffle emplit le corps, tandis que la colonne vertébrale se détend et se redresse. Progressivement la sensation d’être présent dans son corps émerge d’elle-même, dissolvant la douleur et rassurant les esprits instables ou tourmentés.

 

Équipé d’un système sensoriel extrêmement sensible et précis, le corps reconnaît, au-delà de notre conscience, l’état réel de sa vitalité, sa résilience et sa possibilité de mouvement. En plaçant posément votre attention sur la perception de votre corps vous parviendrez à observer de l’intérieur vos tensions et leur conséquences sur votre bien-être. L’espace que vous pouviez ressentir avant est ici, restreint et comprimé.

 

La respiration est douloureuse, mal aisée, voire même inexistante. En silence, observez vos anomalies (tensions et raideurs) une à une sans lutter, ni juger. Si vous êtes perspicace et savez persévérer, vous pourrez ressentir les tentatives du corps pour relâcher ces tensions et se réajuster. Vous découvrirez aisément que vos raideurs agissent comme des systèmes de défense qui créent des interférences entre le désir spontané du corps de s’ajuster, et votre manière de vivre.

 

La maladie n’apparaît plus comme un simple dysfonctionnement biologique ou mécanique, mais comme une attitude incorrecte  face à la vie.

Gyo Kihô est un exercice qui m’a était enseigné par Olivier Nesmon, praticien de seïtai.

Dans mes ateliers, nous pratiquons la respiration Gyo Kihô.

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